La recherche effectuée propose de comprendre le rôle de la relation qui existe entre le Commissaire aux Comptes et son client. Plus précisément, elle permet d’appréhender la place de la (sur)confiance liant les deux partenaires dans le processus d’audit ainsi que son influence sur la qualité de l’audit et donc sur le risque d’audit. Une démarche interprétative et qualitative est adoptée.

Basée sur des entretiens, cette étude qualitative s’appuie sur de nombreuses théories économiques et sociologiques. Ces dernières ont permis ainsi de mettre en avant plusieurs notions nécessaires à la compréhension globale du sujet traité, constituant ainsi les bases de notre interprétation : la qualité de l’audit, l’approche par les risques dans un processus sociologique, l’excès de confiance envers autrui, le dualisme de la relation, la confiance hybride.

Cette approche interprétative amène à une requalification de la relation comme une relation dite « de pairs ».

L’émergence de cette nouvelle relation sociologique est conditionnée par le partage de connaissances et de normes professionnelles, le degré de fréquence des contacts physiques ou téléphoniques, la multiplicité de la relation ou encore l’égalité des rôles.

La qualité de l’audit, dont les deux principaux déterminants sont la compétence et l’indépendance, est impactée par la parité de la relation : un déséquilibre qualitatif, résultant d’une expérience conséquente et/ou d’une familiarité trop importante avec le client, additionnées à une confiance trop forte et parfois même une empathie prononcée, compromettrait logiquement la mission et impacterait directement le risque d’audit.